Tribunal administratif de Châlons-en-Champagne, 3ème chambre 21 juillet 2022 M. A., n°2200300Le parc et le jardin d’un château ne bénéficient pas nécessairement de la protection au titre des monuments historiques.
« Si les roses, qui ne durent qu’un jour, faisaient des histoires et se laissaient des mémoires les unes aux autres, elles diraient : nous avons toujours vu le même jardinier ; de mémoire de rose on n’a vu que lui, assurément il ne meurt point comme nous, il ne change seulement pas ». (Fontenelle, Entretiens sur la pluralité des mondes, 1686)
La famille du requérant est propriétaire depuis le XVIIème siècle d’un château comprenant un jardin et un parc. La grille en fer forgé de ce château a été classée monument historique et le pavillon d’habitation a été inscrit à l’inventaire supplémentaire des monuments historiques. L’administration a toutefois rejeté la demande de classement du parc et du jardin. Si certains des arbres ont été plantés à la création du bâtiment et que l’ensemble n’est pas dépourvu de charme, les modifications intervenues au fil du temps à l’initiative des propriétaires successifs ont apporté des modifications à l’aspect des aménagements. Malgré les efforts de reconstitution de l’aspect original du parc et du jardin, ceux-ci ne présentent pas de caractère authentique, et ne constituent ainsi pas un témoignage de l’histoire qui justifierait leur classement.